Sur le sentier des dieux

Pour le dernier jour de randonnée, nous partons de Agerola direction Positano. Ce chemin très connu sur la côte Almafitaine reliait jusqu’au 19ème siècle les chemins isolés entre eux et permettaient le transport de la nourriture, des matériaux… Aujourd’hui, il permet surtout de bénéficier des superbes points de vue entre ciel et mer, entre montagne et village tout au long du parcours. Une superbe randonnée mais si vous cherchez la tranquillité, passez votre chemin. 

Le sentier est tellement connu que vous rencontrez à chaque croisement des groupes ou des touristes, randonneurs aguerris ou du week-end. C’est un peu dommage mais on comprend vite pourquoi quand on serpente sur le chemin. Car même si nous commençons dans le brouillard d’Agerola, une fois le col passé, le soleil fait son apparition pour nous offrir une vue magnifique sur la mer bleu turquoise, les villages qui scintillent sous la lumière en contre-bas et la montagne vert, marron qui embrasse le tout. Chaque pas est ensuite un régal pour les yeux et l’odorat entre les panoramas sur la mer et les villages, les nombreuses fleurs dont les orchidées sauvages et les plantes méditerranéennes aux odeurs enivrantes. On oublie presque de regarder ses pieds dans la descente pas toujours évidente sur les pierres et les racines encore mouillées de la veille. Au bas de la montagne (enfin plutôt à flanc) le village de Nocelle et sa belle place offre un cadre agréable pour un déjeuner sous le soleil et en compagnie des touristes (seul bémol de cette balade). 

Et après le village de Montepertuso, ce n’est pas moins de 1200 marches qui vont nous emmener jusqu’au port de pêche de Positano (ville de Poséidon). 1200 marches assez éprouvantes mais toujours dans un panorama superbe avec une flore plus variée au fur et à mesure de la descente avec les oliviers, les figues de Barbaries notamment. Sans compter une immense falaise de stalactites au milieu de la descente qui font oublier un temps les genous. 

En bas, Positano est loin d’être un village de pêcheurs tranquilles. Il est plutôt devenu un repaire de touristes avec son bruit, ses échoppes à souvenirs et ses restaurants. Il faut savoir faire abstraction pour profiter des petites ruelles menant à la plage (que je vais admirer d’assez loin). Point d’orgue de ce séjour, le bus qui nous ramène à Agerola serpente dans la montagne avec la côte Almafitaine en toile de fond, Capri au loin, les villages semblant suspendu au falaise et toujours ses falaises calcaire tombant dans l’eau bleu turquoise avec en prime un soleil couchant pour parfaire cette carte postale. 

23/04/2022

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