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L’étape mythique du GR20 jusque Asco

L’étape mythique du GR20 jusque Asco

Le lichen jaune sur les pierres

On y est. L’étape tant attendu et redoutée. Celle qui a fait la réputation et le mythe du gr20. Si avant on passait par le cirque de la solitude, depuis 2016 et un accident mortel, il n’est plus possible de réaliser cette étape et à la place, la fédération de randonnée a retracé le chemin dans l’ancien tracé pour la variante alpine.

Vous l’avez donc compris, elle va être sportive cette journée.

Au programme un peu moins de 10km avec 1160 m de dénivelé positif jusqu’au col des éboulis puis une descente de 1170m. Je vais littéralement traverser le massif. Départ très tôt à 5h30 du matin à la frontale et le moins que je puisse dire c’est que dès le départ, la montée est ardue. Très vite, il faut ranger les bâtons dans le sac car c’est plutôt de l’escalade dans les rochers. 

Le col des éboulis

En rigolant, je me dis qu’il faut rebaptiser le gr 20 le gre (grande randonnée escalade). Imaginez que parfois c’est tellement haut que les roches m’arrivent à l’épaule (bon ok je ne suis pas très grande). A un tiers du chemin, le lever du soleil vient récompenser les efforts.

Une pause avant de reprendre l’ascension. La dernière partie se fait à travers des amas de roches remplies de trous. Ici pas le droit à l’erreur car chaque roche bouge et menace de vous faire tomber. Je me fais d’ailleurs une petite frayeur en mettant le pied sur l’une d’elle qui se met à glisser. Je comprends pourquoi on appelle le col, le col des éboulis. 

4h plus tard, la récompense s’avère à la hauteur de la difficulté. Une vue à 360 degrés sur les massifs, la mer et les différentes agglomérations dont Calvi, tel un petit poucet au loin. Même un petit lac en dessous brille de sa couleur turquoise, comme un joyau au milieu des roches. 

La descente dans les pierres et les dalles

Reste la descente. Et je peux vous dire qu’elle sera longue, pénible et aussi difficile que la montée. Déjà je commence bien puisque j’ai à peine poser les pieds que je glisse et je m’étale de tout mon long. J’éclate de rie en me disant que cela promet. Des chutes, je vais en faire plusieurs durant ces 3 longues heures. Enfin, pour être exact, je vais me retrouver plusieurs fois sur le derrière. il faut dire que la première heure et demie se fait dans les éboulements puis dans du pierrier. J’ai l’impression d’être à la neige puisque à chaque pas tu glisses et tu manques de tomber. Le planter de talon devient mon sport préféré à cet instant et c’est sans compter le passage hyper dangereux où tu te retrouves en dessous de ceux qui montent dans les éboulis et qui peuvent à tout moment faire chuter de grosses pierres. La vigilance est partout devant pour ne pas tomber, en haut pour passer quand personne ne passe et laisser une distance au cas où.

Coucher de soleil à Asco

C’est au millimètre près. J’avoue c’est une première pour moi.

Après les éboulis, place aux dalles. Longues, parfois glissantes en raison du lichen et surtout il faut descalader. Lorsque la roche est trop haute pour moi, j’adopte la technique du glissé de fesses. Je travaille les abdos au moins.

La fin se fait finalement dans la forêt, plus simple techniquement mais interminable quand vous avez déjà 900m de dénivelé négatif dans les jambes. Je suis hyper contente d’arrivée à Asco et surtout en seulement 5h. Je peux le dire, je suis fière de moi.

24/08/2023

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