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Juque Cozzano sous un déluge d’eau

Juque Cozzano sous un déluge d’eau

Panorama depuis la Crète entre Crocci et Cozzano

Après une bonne mais courte nuit, il est temps d’attaquer cette deuxième journée qui, sur le papier, devrait être plus facile que la première. Les jambes se sont reposées et je sui même étonnée de ne pas avoir de courbatures ou presque pas. Le lever de soleil sur les montagnes donnent de l’énergie et c’est sous un ciel bleu azur que démarre cette deuxième étape jusqu’au village de Cozzano. Les premiers kilomètres roulent entre petite montée et descente sur un chemin très sympa entre flanc de montagne et forêt ouvrant sur des panoramas avec le maquis à perte de vue et la mer tyrolienne au loin.

Panorama sur la partie orientale

Un panorama qui va devenir sublime une fois arrivée sur la crête après une montée assez raide et technique dans les rochers. Enfin n’imaginez pas une crête classique de montagne avec un chemin sympa longeant les falaises non ici au GR20, la crête se mérite et de fait sur les rochers avec des passages où les mains aident à grimper et où les chaussures doivent agripper sur les plaques de granit avec le vide jamais loin et au loin la mer tyrolienne d’un côté et les villages perdues dans les montagnes de l’autre. De quoi profiter en restant vigilant pour ne pas tomber.

Les nuages se sont également invités peu à peu dans la matinée et l’alternance de soleil, d’ombre, de nuage et de nappe de brouillard est de plus en plus prononcé au fur et à mesure de l’avancée. La crête se termine d’ailleurs dans un épais brouillard qui j’avoue ne me déplaît pas car il dissimule le vide de plus en plus présent.

Juste avant l’orage, le brouillard arrive

Pour autant à peine la descente entamée, une pluie diluvienne et un premier orage va s’abattre. Le déjeuner est avalé sous la flotte en 10 minutes top chrono avant d’entamer une longue descente de 1000 m qui va se transformer en enfer. La pluie et les grêlons redoublent et très vite le chemin se transforme en véritable ruisseau d’eau. Je ne marche plus sur terre mais dans l’eau qui ravine et qui entraîne tout sur son passage, morceaux de bois, pierres… Il faut avancer vite mais prudemment jusqu’à la traversée du ruisseau en cru. Je n’aime pas l’eau (ce n’est pas nouveau) mais il est hors de question de ne pas traverser donc je prends sur moi et je me lance (façon de parler) dans le courant jusqu’à la rive en face. J’avoue que je me surprends moi même de mon calme et de ma façon d’arriver à assurer mes pas rapidement en descente (je me rends compte que j’ai quand même fait beaucoup de progrès depuis la Vanoise).

Avec l’orage, la lumière devient bleue, magnifique sur les reliefs

La descente de 1000 m qui aurait dû prendre 3h ne va en prendre que 2 jusqu’au village de Cozzano et autant vous dire que niveau payage à part mes pieds et parfois une purée de poids comme paysage, je n’ai rien vu. L’orage passe peu avant l’arrivée au village de Cozzano mais c’est trempée que j’arrive au gîte de Marie-Jo, une charmant Corse qui a déjà sortie tous les séchoirs. Le reste de l’après-midi se transforme en gigantesque séchoir improvisé pour les affaires et notamment les chaussures.

C’est donc une journée pas aussi facile que prévue qui se termine avec une matinée hyper sympa et un après-midi sous le déluge. La montagne nous rappelle qu’elle reste imprévisible et qu’il faut toujours être vigilante.

08/06/2021

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