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Welcome in Mandalay

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Des sculptures en teck du temple

Des sculptures en teck du temple

Arrivée tôt à Mandalay, je me lance à l’assaut de cette nouvelle ville, surpolluée et bruyante. Je suis loin de la quiétude et la sérénité des temples de Bagan. Des temples pourtant la ville en regorge puisque c’est la capitale culturelle et spirituelle du pays. On le voit très vite avec un nombre impressionnant de bonzes couverts de leur robe bordeaux et de nones  avec leur robe orange et rose. Il parait qu’il vivrait plus de 10 000 bonzes et nones à Mandalay et ses environs. Autant de religieux demandent un grand nombre de temples et la ville n’en manque pas. Pourtant je vous avoue qu’après Bagan et ses milliers de pagodes, je décide de limiter les bouddhas et je me contente d’aller voir les plus beaux monuments. Connue et reconnue pour ses temples anciens en tek, je me consacre en priorité à ceux-là.

Direction donc Kyaung Shwe In Bin, le monastère du XIXème siècle construit

Un joli chargement

Un joli chargement

par deux riches chinois. La première impression est assez étonnante. Je pensais sortir de la ville ou entrer dans un immense parc avant de l’apercevoir mais pas du tout. Le monastère est posé dans la ville au coin des échoppes de la vie quotidienne. Il y a juste quelques maisons de moines qui séparent la rue du monastère. Pourtant, passé sa porte, il règne une tranquillité et une sérénité presque hors du commun. Plus de bruit de rue, plus de cris d’habitants juste les moines et le monument. Et quel monument !Tout de noir perché sur des milliers de piliers, il semble sortir d’un autre temps. De plus, chaque centimètre carré est recouvert de sculptures finement taillées dans le bois. Des personnages religieux, la vie de Bouddha, des animaux, des légendes et les histoires des souverains… j’ai devant moi un livre ouvert de bois. Dans la profondeur et la sérénité des lieux, j’éprouve beaucoup de mal à détacher mes yeux des milliers de sculptures et ne pas scruter chaque détail. Les différentes terrasses et le toit eux-mêmes sont couverts de cette dentelle de bois. A l’intérieur, les poteaux soutiennent un magnifique plafond et ici et là quelques feuilles d’or donnent un aspect surréaliste à ce lieu. Je passerai bien des heures à flâner si la ville ne renfermait que ce trésor d’architecture.

Bouddha en or

Bouddha en or

Je continue mon voyage religieux dans un tout autre endroit, également en tek : le Kyaung Shwenandaw. Seul vestige du palais royal car déplacé, il présente une architecture tout aussi étonnant que son prédécesseur et finement sculpté mais avec des motifs différents. Je suis plus dans la géométrie que dans les formes arrondies du Shwe In Bin. Ce que j’apprécie aussi dans ce temple monastère c’est la légende qui y règne. Le roi Thibaw y tua son père, le fameux et cruel roi Mindon et pour éviter que son fantôme le hante, il fit déplacer pièce par pièce le temple loin de sa vue. Sympa les relations père et fils !

Je continue mon escapade à Mandalay par deux autres sites spectaculaires la

Une petite fille et maman au temple

Une petite fille et maman au temple

paya Kuthodaw et la paya Sandamuni. Il s’agit du plus grand livre ouvert au monde. En fait 729 stèles d’un blanc immaculé accueillent des écritures fondatrices du courant bouddhisme. Je me promène au milieu de toutes ses stèles, me disant qu’il faut vraiment être fou pour graver ces textes sacrés à ciel ouvert quand une jolie petite fille vient m’aborder. Elle me trouve rigolote et me parle dans un anglais simplet pour me demander d’où je viens, ce que je fais, ce que je visite… Une petite rencontre bien sympathique qui me redonne du courage sous la chaleur écrasante de la ville.

Je repars le sourire aux lèvres pour me retrouver devant un bouddha hors du commun celui de Mahamuni. Ce bouddha géant est tellement couvert de feuilles d’or (on me glisse 15cm d’épaisseur), qu’on a l’impression que son corps est couvert de pustules en or alors que sa tête nettoyée avec soin par les moines restent lisse. Plus que le bouddha, ce sont les scènes de ferveur des habitants et des enfants qui me marquent et surtout le fait que pour la première fois les femmes n’ont pas le droit de s’approcher du Bouddha. Assez étonnant quant on sait que la religion prône l’égalité et que la Birmanie est un des seuls pays d’Asie à pratiquer l’égalité homme femme dans la vie quotidienne. Même les propres croyants ne comprennent pas cette particularité. Personne ne sera me l’expliquer, pas même le moine que je rencontre en haut de la colline de Mandalay et avec qui j’ai discuté plus d’une heure avant que le soleil ne se couche doucement sur la ville folle de Mandalay.

22/02/2013

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