
Un paysage au mille contraste
Hier, nous sommes passées du côté Pacifique et le contraste est saisissant. Côté météo, l’humidité a laissé la place à la chaleur et au soleil et côté biotope, les essences des arbres sont complètement différentes, tout comme une grande partie des animaux. Ici les chênes, les kapoks (ou baobab de la forêt), les eucalyptus (une espèce différente de celle que l’on trouve en Australie) sont lésions. Cette forêt sèche comme il l’appelle ici, nous allons la traverser de part en part. Un peu moins de 14km et 300m de dénivelé nous attend avant de débarquer aux sources d’eau chaude et aux geyser caractérisant le Rincon de la Vieja. Et cette journée va s’avérer être un régal pour les yeux. Dès le départ, une colonie de singe attele semble nous attendre comme pour nous souhaiter la bienvenue. C’est vraiment sympa de les voir batifoler d’arbres en arbres et d’apercevoir les petits bien accrochés sur le dos de leur maman.
Ici, contrairement à la jungle humide, les bosquets sont moins touffus et il est plus facile d’apercevoir les animaux y compris les oiseaux et les arbres commencent seulement à arborer des feuilles car nous sommes à la fin de la saison sèche. Il est donc beaucoup plus facile de surprendre les singes dans les arbres (nous allons les voir pratiquement toutes les heures), de s’émerveiller devant les colonies de fourmis transportant les feuilles pour nourrir la reine, de comprendre comment les arbres parfois vieux de 350 ans se nourrissent et grandissent dans la forêt et d’essayer de les reconnaître. Les arbres à chewing-gum et les caoutchoucs étant les plus faciles à distinguer. Je reste admirative devant les lianes qui peu à peu envahissent les arbres pour les étouffer et prendre leur place devenant de beaux et robustes troncs. Du côté des oiseaux, chaque pas offre son lot de chants et cris différents. Difficile de les apercevoir même si nous sommes très contents de pouvoir de temps en temps en voir un posé sur les branches ou au sommet. Le héron du soleil, les kasics, les Mickael Jackson et autres espèces endémiques me régale par leur couleur et leur chant.
Et je ne vous parle même pas des papillons multicolores dont le fameux morpho, reconnaissable par sa couleur bleu électrique lorsqu’il vole (autant vous dire qu’il est impossible à prendre en photo). Les kilomètres défilent, les dénivelés également et chaque pas offre son lot de surprises comme lorsque je tombe sur une biche faisant sa sieste tranquillement, un agouti (croisée entre un rat et un chien) ou des coatis.
A la sortie du parc, j’arrive devant des fumerolles puis des geysers, me rappelant que le Costa Rica est établi sur la ceinture du feu du Pacific et qu’à n’importe quel moment un volcan peut se mettre en éruption.
23/04/2025
Partagez cet article avec vos amis :