Un début en fanfare
Notre périple en Nouvelle Zélande commence à Auckland. La ville en elle-même ne reflète pas le pays car même si elle contient plus d’un quart de la population, il s’agit davantage d’un melting pot des cultures plutôt que la population originelle du pays. Toutefois, la ville mérite le coup d’œil pour s’imprégner de l’ambiance et découvrir quelques une des façades victoriennes dispersées ici et là dans les rues de la ville. Et puis c’est toujours plaisant de flâner sans but précis, juste pour prendre son pouls. Il faut dire que les rues sont bordées de nombreux magasins internationaux ou non.
Mais pour voir une vue d’ensemble de Auckland, il faut prendre de la hauteur et monter à la sky tower. Du haut de ses 180m, elle offre un panorama fabuleux sur la cité montrant qu’il s’agit en réalité de plusieurs îles reliées les unes aux autres par plusieurs ponts. Cela explique en partie le fait que le centre ville ne se concentre que sur quelques pâtés de maisons et se parcoure en moins de 20 minutes.
Notre première immersion en Nouvelle Zélande ne va pas se résumer à parcourir les rues de la capitale puisque nous avons la chance de pouvoir assister à un match des Alls Blacks en direct et attention pas n’importe quel match, la finale des tri nations contre la voisine australienne. A la veille de la coupe du monde de rugby, c’est un test décisif pour les deux équipes et pour l’organisation. Nous partons en train jusqu’au stade et dès notre arrivée l’ambiance est phénoménale. Plus de 60 millions de personnes sont attendus et c’est une véritable marée humaine qui prend peu à peu place dans le stade, encourageant leur équipe préférée à grand coup de peintures faciales et de drapeaux. Inutile de dire que les supporters des Alls Blacks restent en majorité. Avant même le début du match, le ton est donné : fête et respect sont les maîtres mots. Aux hymnes nationaux respectifs, tout le monde se lève et le silence se fait avant de reprendre en cœur le chant. Assez émouvant ! Autre facette beaucoup plus guerrière : la fameuse danse du Haka. Nous avons la chance d’y assister à deux reprises. La première par de véritables maoris qui offrent la danse traditionnelle avec pour seule tenue une petite jupette et une lance. La deuxième toujours
impressionnante est réalisée par les joueurs eux-mêmes. En plus du chant et de la danse, les traits de leurs visages prennent une expression si effrayante que nous avons presque peur nous-mêmes. Nous comprenons mieux en les voyant de près et en les entendant que cela puisse impressionner l’adversaire. Il est temps alors que le match débute. L’ambiance est au top. A chaque fois que l’équipe avance, tout le monde crie, agite des drapeaux ou se lève pour ne pas louper une miette et pour encourager au mieux les joueurs. Nous nous prenons vite aux jeux nous-mêmes se surprenant à crier aux joueurs « passe le ballon ou avance » alors qu’ils ne peuvent ni nous entendre ou comprendre. 80 minutes de bonheur au cours duquel nous assistons à de très belles actions, des plaquages mémorables, des essais de toute beauté suivis de transformation. Les Alls blacks offrent un spectacle de grande classe enchaînant les essais pour finir par gagner 30 à 17. La fête n’a plus qu’à battre son plein jusqu’au bout de la nuit pour féliciter l’équipe.
De notre côté, ne pouvant pas vraiment aller faire la fête (nous ne sommes pas acceptés dans les pubs classes habillés en basket), nous fêtons la victoire de l’équipe à notre manière. En rentrant au centre-ville, une attraction pour les courageux nous attend : le bungy. A deux dans une nacelle, nous décollons à plus de 100 m de hauteur en moins de 2 secondes pour se retrouver la tête à l’envers et rebondir plusieurs fois avant de descendre tout doucement. Sensation garantie et il faut avoir le cœur bien accroché. Au final c’est une expérience très fun avec une bonne dose d’adrénaline. De quoi donner le ton pour la suite.
06/08/2011
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