Sur la route des vins à vélo
Même si nous ne sommes pas très alcool, nous ne pouvions pas partir de la capitale des vins du pays sans au moins les goûter. Il faut dire que le pays est de plus en plus connu pour ses vins et il en exporte de plus en plus vers les marchés asiatiques, américains et un peu européen (sauf la France).
Gorgés de soleil, les vins argentins sont parait-il doux et fruités. Nous avons décidé d’aller vérifier ses dires et nous partons pour une journée de dégustation dans les vignobles de Maipu (à 12 km de la cité) à vélo. Autant allier le plaisir avec un peu de sport, histoire de se déculpabiliser (lol). Au programme 3 bodegas ou vignobles de tailles, de productions et de reconnaissance différente. Nous commençons notre périple viticole par un vignoble familial dont l’exploitation reste modeste puisque la famille ne possède que 78 hectares de vignes (pas très grand par rapport à d’autres exploitations). Ici rouge, rosé et blanc sont réalisés dans le pur respect de la nature. Cela donne un vin organique. Premier point également à savoir en raison de l’ensoleillement quasi annuel, les vins argentins s’avèrent très alcoolisés, en moyenne 13,6 %, énorme pour un vin.
Après un rapide tour de l’exploitation qui nous permet de découvrir les vignes et surtout le procédé de « fabrication » (ce n’est pas
vraiment le mot correct pour un vin), nous passons à la dégustation. Un rosé, un rouge et un blanc nous attendent. Soyons francs, pour nous français amateurs de bons vins, nous pourrions les ranger dans la catégorie des vins de tables médiocres. Si la robe et l’odeur reste agréable et assez fruité, le vin en lui-même reste rêche, trop jeune pour le palais et très court en bouche. Difficile sauf peut-être le blanc de le voir accompagner un bon plat français ou une viande.
Passons donc à la deuxième exploitation après un petit parcours à vélo bien agréable dans les vignobles ou sur une petite route de campagne bordée de vignes, d’oliviers et de chênes. Rien qu’en arrivant, nous comprenons que la deuxième maison s’avère plus prestigieuse. Un immense mur, un portail et un garde nous barre le chemin et il faut montrer patte blanche avant de pénétrer dans le domaine. Grande maison et modernité puisque ici les vins sont macérés dans des cuves en inox avant d’être vieillis en fût de chêne (des vrais tonneaux importés de France pour la plupart) pendant 2, 5 ou 10 ans en fonction du vin. Ici Malbec (vin argentin par excellence), Cabernet, Sauvignon, Muscat… défient les palais. Cette fois-ci ils sont dignes d’un bon vin français et nous les voyons facilement en apéritif pour le blanc ou accompagner une bonne viande pour le rouge. Fruités, aux arômes légèrement épicés, délicats et longs en bouche, nous sommes conquis. Conquis par la saveur mais aussi par le prix puisqu’ici le vin s’avère vraiment bon marché pour une qualité pareille. Heureusement que nous n’avons pas la place dans nos sacs à dos.
Curieux de continuer à découvrir les vins après une bonne expérience, nous reprenons nos vélos pour le troisième et dernier vignoble. Cette fois-ci il s’agit d’un tout petit producteur local et familial qui n’exporte pas et qui produit qu’un nombre limité de bouteilles par an. Seuls les Malbec et les Cabernets sont proposés à la vente. Très alcoolisés et assez dures en bouche, ils ne retiennent pas réellement notre attention. Il s’agit pour nous davantage de discuter en buvant un verre de vin potable plutôt qu’une réelle dégustation. Au final, à part les grandes maisons, et même s’il faudrait en tester davantage pour se faire une idée plus concrète, les vins argentins sont encore loin de rivaliser avec nos cuvées françaises. Même si quelques bonnes bouteilles pourraient facilement accompagnés un repas entre amis ou en famille.
12/11/2011
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