Passage en Ouzbékistan
Avant de quitter le Tadjikistan, nous nous octroyons la matinée pour visiter les principaux monuments de la ville de Padjikent. Contrairement à la capitale Douchanbé, la ville n’est pas en construction constante et semble plus paisible. Ici, les maisons cossues côtoient les maisons plus modestes et on prend la mesure de la vie quotidienne des Tadjiks. Comme nous sommes vendredi, les femmes sont nombreuses sur le marché où les fruits et légumes, ustensiles de cuisine, lingerie et autres vêtements attendent le chaland, dans un ancien monument restauré. Il y règne une ambiance assez particulière entre Serenity en raison du lieu ancien et fourmillement avec beaucoup de monde.
Et pendant que les femmes se pressent dans les rues et au marché, les hommes traversent la rue pour la prière du vendredi dans la mosquée Olimdokdok datant du 15eme siècle. Il faut savoir que au Tadjikistan, la plupart des mosquées interdisent les femmes y compris les femmes musulmanes. Ce qui quelque part m’interpelle et en même temps, cela leur laisse le choix de suivre ou pas le principe de l’islam.
Un peu plus loin, se dresse le musée de la ville, unique témoignage de ce qu’il reste de l’époque grandiose de la route de la soie. Peu de vestiges subsistent du 7eme et 8eme siècle alors que Pendjikent était un lieu incontournable de passage. A l’intérieur, on trouve quelques céramiques et objets racontant l’histoire de la ville mais honnêtement rien de bien passionnant d’autant qu’une partie du musée est consacrée au président actuel et aux poètes Radukin. Je trouve dommage que le Tadjikistan n’a pas réussi à mettre en valeur son patrimoine culturel et historique au même titre que sa voisine Ouzbek. Pour autant, cela permet de limiter le nombre de touristes dans le pays, pour mon plus grand bonheur.
Il est temps de nous diriger vers la frontière ouzbek et de quitter le Tadjikistan pour découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture. Le passage va être folklorique et anarchique. Ici pas vraiment de fil, tout le monde se bouscule pour passer en premier et c’est un peu à celui qui aura le plus de culot. J’avoue que c’est assez rigolo mais aussi un peu pénible. A cette pagaille vient s’ajouter des contrôles à n’en plus finir aussi bien pour sortir du Tadjikistan que pour entrer en Ouzbékistan.
Dès les premiers kilomètres, on voit là différente entre les deux pays. Déjà au niveau de l’écriture. Pas de cyrillique mais notre bon vieux alphabet latin sur la plupart des bâtiments, ensuite les routes sont plus grandes avec beaucoup de circulation et des voitures un peu plus moderne. Nous croisons même une voiture sans permis. Du côté des bâtiments et des maisons, ils sont terminés avec une façade travaillée souvent en brique blanche, faisant penser aux légendes des milles et une nuit et au moyen orient. Ce n’est pas pour rien que Samarcande est appelé la perle de l’orient.
15/08/2025
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