Le bus local : Une petite épopée
Traverser l’Inde en bus local est une petite aventure en elle-même. Rien qu’en voyant le bus, vous vous demandez comment il arrive encore à rouler. Les plus récents doivent avoir au minimum 20 ans et encore. Rouge, bleu, orange, ils transportent des millions de voyageurs chaque jour pour aller d’une ville à une autre ou d’une province à l’autre. C’est ainsi que pour un prix modique, vous vous retrouvez embarquer dans un autre monde. Voyageurs, bagages insolites (sacs de grains, casseroles…) et animaux (poulets, oiseaux…) s’entassent. Assis ou debout, l’objectif est d’acheminer tout ce beau monde, quel que soit le poids ou même le temps qu’il va mettre. Ici vous êtes en Inde et vous comprenez rapidement qu’il n’y a pas un temps défini entre deux terminus. Quant aux arrêts, existe-t-il vraiment ? C’est un mystère que nous n’avons pas encore éclairci. Pour descendre, il suffit de se lever et le bus s’arrête et pour monter vous restez au bord de la route et vous tendez tout simplement le bras lors de son passage. Imaginez pouvoir être descendu juste devant chez vous.
Alors comment se retrouver parmi ces centaines de bus qui partent chaque jour. Rien de plus simple, un contrôleur se penche par la porte ouverte et crie pratiquement tout au long du chemin la destination finale. Au terminus, on se croirait presque dans un marché aux poissons sauf que les poissons sont des villes. Au final, c’est très pratique si vous n’avez pas peur de vous voir mourir au moins 10 fois à chaque trajet. La fameuse conduite indienne n’est pas une exception pour les chauffeurs de bus. On dépasse donc à droite ou à gauche, sans visibilité, on klaxonne tout le temps, on freine à la dernière minute, on accélère dans les descentes et dans les montées, vous pouvez presque descendre et marcher à côté du chauffeur. De toute façon, le compteur de vitesse ne fonctionne même plus sur la plupart d’entre eux alors à quoi bon s’en faire.
14/01/2011
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