Là où commence le monde
Le soleil est revenu et avec lui l’exploration du pays. Réputé pour ses formations géologiques datant de milliers d’année, la Nouvelle Zélande se trouve aujourd’hui encore sur une faille offrant ainsi des parcs volcaniques de toute beauté. Nous choisissons de nous rendre dans l’une de ses formations près de Rotuara. Le site de Waimangu donne un très bon aperçu avec ses différentes éruptions volcaniques en 18000, 15000, 700 et en 1886. Encore en activité, il s’étend sur quelques kilomètres.
Dès notre arrivée, nous sommes frappés par la forte odeur de souffre qui se dégage des différents lacs, roches et montagnes. Nous avons l’impression de respirer des œufs pourris. A cette odeur se rajoute le bruit incessant de l’eau qui boue, un peu comme une cocotte minute éternellement sous pression avant de se décider ou non à exploser. Mais ce qui est le plus fabuleux ce sont les couleurs extraordinaires formées par les éruptions successives et l’activité des volcans. Le souffre se dépose en fine couche sur les lacs bleus et purs leur donnant une couleur rouge ocre assez étonnante. Nous avons presque envie de le recueillir dans nos mains si nous ne savions pas que l’eau boue tout de même à 100° Celsius.
En plus de ces couleurs, les eaux toutes entières sont enveloppée dans un brouillard perpétuel provoqué par l’effet de la chaleur interne et du
froid externe. Nous nous croyons dans un film d’horreur ou d’action lorsque le monstre va soudain apparaître des profondeurs.
Plus loin, les roches prennent une teinte jaunâtre et rougeâtre sous l’effet des mélanges géothermiques. Il s’en dégage alors de petites fumerolles qui intriguent les insectes. Le vert arrive ensuite comme une plâtrée d’épinard collée sur les bords de l’eau. Toutes ses superpositions de couleurs donnent des formes assez étranges, naturelles. La nature se révèle alors dans toute sa beauté pour notre plus grand plaisir. Dire que ces couleurs et ses formes aussi étonnantes que magiques sont le fruit de la création de la terre et de sa violence entre les éruptions et les tremblements de terre. En contemplant le spectacle, nous reprenons conscience que nous ne sommes que peu de choses sur cette planète et que mère nature nous domine. Et c’est tant mieux.
08/08/2011
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