Dans le Wadi Guweir
C’est d’une tente que j’écris ce soir. Une tente perdue dans le désert du Wadi Araba. Ce camp marque la fin d’une journée de trek bien sympathique mais aussi assez technique dans le Wadi Guweir. Nous avons donc quitté la civilisation pour une semaine et nous sommes partie ce matin à la découverte de la nature jordanienne.
Je dois dire qu’en arrivant dans le Wadi Guweir et après seulement 15 minutes de marche je me suis vraiment demandée ce que je faisais là. Nous avons enchainé les passages hyper technique dès les premières minutes devant emprunter des rochers très escarpés pour progreser à travers le canyon de Wadi Guweir et surtout éviter la baignade dans le lit du canyon. Heureusement le passage c’est dégagé très vite même si avouons le nous avons enchainé traversée de rivière, saut sur les rochers et tobogan dans l’eau presque toute la journée. 14 km à crapahuter de roches en roches et à “payer” de sa personne en se mouillant les pieds jusqu’au genoux. Les chaussures de marche toute neuve ont été bien baptisé et elles ont aussi très bien résisté. Même avec des pieds trempés, je n’ai pas une seule soufflette, juste quelques égratignures sur les bras (c’est le métier qui rentre). En tout cas, je comprend pourquoi c’est un 3 chaussures.
Heureusement, pour nous faire oublier la difficulté, le paysage se révèle magique. On progresse
dans un immense canyon aux roches spontueuses de chaque côté. A chaque virage, de nouvelle couleur apparraise et nous assistons à un panel de couleur d’ocre, de maron, de rouge, d’orange… Parfois, au milieu des lauriers roses majestueux poussent (on ne sait comment) ou des palmiers viennent nous saluer. L’enchantement est total et la magie opère vite. Je m’imagine les films de Lawrence d’Arabie chevauchant dans ces canyons (ou rift en Jordanie) étroit avec pour seul compagnon le soleil et la chaleur écrasante qu’il fait à certain endroit. Les kilomètres s’enchainent et les paysages varient comme par enchantement. Au bout, le canyon s’élargit pour laisser place à des montagnes de roches marron et noir. Moins pittoresque, j’ai l’impression d’être revenu d’un coup en France dans les Alpes Hautes Provence l’été lorsque la sécheresse tape sur les montagnes intérieures. Ne reste plus alors qu’à reprendre le 4X4 direction les dunes de sable du Wadi Araba. A l’arrière, cheveux au vent, je me dis que l’aventure ne fait que commencer et je n’ai pas tout à fait tord quand au camp on me demande de monter ma tente pour la nuit et on me donne en tout et pour tout 1l d’eau pour une douche. C’est çà aussi être au bout du monde, dans le désert.
11/05/2015
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