Dans la forêt Colombienne

Après une journée de transfert hier, je suis passée des Andes de la Colombie à la forêt tropicale. Partie de villa met à hier sous la pluie et une température de 15 degrés, l’arrivée en avion a santa marta se fait sous 35 degrés et une chaleur humide. Autant vous dire que le changement est radical. 

L’atterrissage est d’ailleurs impressionnant puisque l’avion se pose quasi sur la mer avec une piste très courte et autour se dresse la Sierra nevada remplie de forêt tropicale. Je suis plus dans la Colombie que j’avais imaginé.

Petit coucher de soleil aux abords de la plage et une bonne nuit de sommeil pour s’habituer à la chaleur tropicale avant de repartir ce matin dans les hauteurs de santa Marta. Objectif explorer cette forêt et aller voir la principale production de café de la région. 45 minutes de route puis de piste sont tout de même nécessaire avant d’arriver à la production Victoria (en hommage à la reine car ce sont les anglais qui l’ont fondées). Une route magnifique qui sillonne dans cette forêt dense entre les bambous géants, les arbres endémiques d’ici et la végétation luxuriante. Un régal pour les yeux et les papilles avec toutes ces odeurs caractéristiques des forêts humides et que j’adore. 

La fabrique de café est intéressante même si elle n’est pas en activité pour le moment (ce n’est pas la saison). J’apprends tout de même que plus de 60% de la production de première qualité est destinée à l’exportation et que à la fabrique Victoria c’est l’eau et l’air qui permettent de faire fonctionner les 5 étapes de transformation du café de la production à la torréfaction. En revanche, ne me demandez pas s’il est bon, je ne vois pas de café. 

Plus que la fabrique, c’est surtout la marche de 3h au travers la forêt qui va rythmer cette journée. Tour à tour sur un chemin emprunté par quelques scooters et beaucoup de locaux puis carrément en coupant à travers la forêt (il faut savoir où poser ses pieds pour ne pas tomber dans un trou, prendre ses pieds dans les lianes ou glisser sur la forêt humide), je traverse des paysages juste magique. Fruits et plantes endémiques, colibris, insectes… on ne sait plus où regarder tellement la biodiversité est riche et j’ai envie de tout toucher, de tout gouter mais ce n’est pas possible. Au bout du chemin, une cascade et un point d’eau magnifique.

Entourée de verdure, la cascade me fait penser à celle du livre de la jungle avec Mogli et Baloo et je peux vous dire que j’ai la chanson tout au long du chemin du retour menant jusqu’au village de Minca. Là, loin des villes, les colombiens y vivent simplement. Mais ce qui me marque depuis le début du voyage, c’est la propreté des rues et des maisons et toutes ses fresques qui ornent les rues. Je trouve qu’elles renvoient l’image d’une peuple positif qui profite de la vie malgré les difficultés. Et d’ailleurs c’est un peu cette philosophie que les Colombiens adoptent quand tu discutes avec eux (enfin avec le peu d’espagnol que je connaisse). Quand on connais l’histoire du pays miné par des décennies de trafic de drogue et de violence, je me dis que les colombiens ont réussi à se relever même si on sent un peuple marqué par la violence et surtout avec un fort caractère.

Je verrais si la suite de mon voyage confirme ou non ma première impression.

20/07/2023

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