Chengdu, cœur du Sichuan
Après Shanghaï, nous prenons la direction de Chengdu en train de nuit. Nous devons dire que les prix des billets de train sont exorbitants (même si c’est moins cher que l’avion) et nous décidons donc de prendre une classe assise en siège dur. Bon, nous ne sommes plus au Vietnam et les trains qui ressemblent un peu à nos TGV, proposent des sièges mous assez confortables. A 6 par wagons pour 4 couchettes, cela reste assez raisonnable d’autant que l’hygiène est impeccable. Nous voilà donc partis pour 15h de train. Tout se passe plutôt bien et nous pouvons même nous allonger et dormir un peu. Mais les choses se gâtent à 4h du matin avec l’arrivée d’un Chinois dans le wagon. Nous n’avions pas vu que nous avions des places attitrées (Julien s’est mis en haut et Sophie en bas alors que nous devions être tous les deux en haut) et le voyageur mécontent que sa place soit prise n’hésite pas à prendre les affaires de Sophie et à les mettre dans le couloir. C’est ainsi que Sophie termine sa nuit assise sur une chaise dans le couloir. Bon allez c’est aussi cela l’aventure et l’arrivée à l’auberge de jeunesse de Chengdu se fait sans encombre.
La ville en elle-même n’est pas super jolie et ressemble à une banlieue moche de la région parisienne. Heureusement l’ancienne cité ne
manque pas de charme. Nous avons un peu l’impression d’être revenu dans le vieux Pékin avec ses petites ruelles, ses hutongs… Nous nous y promenons avec plaisir. En fait il n’y a pas un mais deux quartiers plus touristiques et reprenant les traditions chinoises. Les deux sont situés à deux endroits bien distincts et très éloignés l’un de l’autre. Il faut dire que le deuxième est plutôt un complexe entourant le temple le plus connu et le plus ancien de la ville. Les magasins de souvenirs et quelques restaurants typiques s’y entassent donc pour le plus grand bonheur des touristes en majorité chinois.
Autre point d’intérêt de la ville, son parc. Nous y rencontrons toutes les classes et tous les âges. Il faut dire qu’en Chine, les parcs sont davantage un lieu de rencontres et de sports. Chacun peut vaquer à ses occupations. Ainsi vous y trouvez des couples apprenant à danser alors que cent mètres plus loin des femmes et des hommes font leur Thaï Chi ou leur gymnastique musicale ou peigne des lettres à l’aide de calligraphie à l’eau. Les familles viennent y pique niquer et les enfants y jouer au cerf volant, aux petits jeux, apprendre à patiner… Et quand tout ce petit monde est fatigué, vous pouvez jouer au Majong ou aux cartes en mangeant des spécialités locales et en buvant un thé. Toute une palette de la vie s’y déroule le week-end et les soirs. Nous sommes vraiment à mille lieux de notre culture occidentale et nous nous rendons compte que le sport fait parti intégrante de leur vie. C’est peut-être un début de réponse à savoir pourquoi ils sont si forts aux jeux olympiques.
03/06/2011
Partagez cet article avec vos amis :