Bienvenue dans la cité des pingouins
Nous partons de l’autre côté de l’Argentine pour aller à la rencontre des animaux marins qui peuplent la Patagonie. La Péninsule Valdes est reconnue dans le monde entier pour sa diversité animalière aquatique et notamment pour ses baleines. Bon pour les baleines, il nous faudra revenir un autre jour car elles sont parties mais nous espérons pouvoir approcher d’autres animaux tout aussi extraordinaires. De toute façon nous n’étions pas forcément venus pour en voir car nous avons déjà eu la chance (enfin Sophie) de pouvoir les approcher de près au Canada et en Australie.
A peine sommes nous installés que nous repartons déjà pour louer une voiture, moyen de locomotion plus pratique et surtout beaucoup plus libre pour découvrir la Péninsule. Notre première étape s’effectuera à Punta Tombo, à plus de 200 km de Puerto Madryn (la ville la plus proche de la réserve). Là, nous espérons pouvoir admirer la plus grande colonie de pingouins de Magellan du continent sud américain. Pas moins de 500 000 couples viennent chaque année s’y reproduire avant de repartir vers d’autres horizons. Et justement, nous sommes en très bonne période puisque les mamans pingouins viennent de donner naissance.
En arrivant, nous sommes interpellés par un garde qui nous explique que nous allons pénétrer dans la ville des pingouins et que par
conséquent ils sont prioritaires. Un peu déconcertés, on se demande si le garde n’a pas bu et nous commençons à avancer. A peine avons-nous fait quelques mètres que nous comprenons ce qu’a voulu dire le gardien. Nous nous attendions à voir une plage de haut avec en bas des milliers de pingouins entassés, mais pas du tout.
En réalité, les pingouins sont étendus sur des kilomètres le long de la mer et nous marchons tout simplement à travers leur territoire. Ainsi très vite, un premier puis un deuxième pingouin vient traverser juste devant nous comme si tout était normal. Fébriles, nous nous arrêtons. Est-ce normal ? Ben oui. Ils n’ont pas peur de nous au contraire, nous sommes pour eux des curiosités.
Il y a dans ce tour du monde des moments privilégiés, des moments de tendresse où tout semble s’arrêter et il s’agit d’un de ces moments là. Lorsque vous marchez à travers les pingouins et que vous assistez à des scènes tendres entre les mamans et leurs petits, entre le mâle et la femelle pingouins, des scènes rigolotes de pingouins maladroits sur la terre tombant à moitié à chaque pas, que vous les voyez se papouiller encore et encore… vous ne pouvez rester qu’émerveiller et profiter au maximum. Mais le plus marquant reste les pingouins plus curieux que les autres qui viennent pratiquement sur vos pieds pour vous observer avec leurs petites têtes comme si ils se disaient : mais c’est quoi ce truc géant qui marche là ? Il suffit juste de vous mettre à leur hauteur et la magie commence. Ils vont vous suivre des yeux penchant leur petite tête de tous les côtés (car ils ne voient pas devant) et tendant leur bec jusqu’à toucher ou presque votre appareil photo. Vous pourriez rester des heures à vous amuser avec eux et à rigoler de leur maladresse et leur curiosité.
La journée nous ne l’avions pas mais malgré le froid et les averses à répétition, nous sommes restés plus de 3h à les contempler,
attendris et à profiter de tous ces moments magiques que vous offre la nature et ces petites créatures sans défense. Marcher avec les pingouins et vivre leur vie le temps d’un après-midi fait partie des plus beaux moments que nous avons vécu cette année.
Emus, nous finissons par les quitter en fin d’après-midi pour rejoindre Puerto Madryn. En chemin, nous bifurquons vers une petite plage située au bout d’un chemin gravillonné, pour voir, nous l’espérons les lions de mer ou les éléphants de mer. Un couple de français rencontrés à Punta Arenas nous avait donné l’info comme quoi nous pouvions les approcher sans problème et surtout sans touristes. A peine arrivés sur la plage, nous les voyons, dormant, affalés le long de la mer.
Nous commençons à avancer lentement vers eux pour les photographier et les admirer de près. Nous arrivons à moins de 30m avant qu’un commence à nous gueuler dessus. Nous venons de pénétrer dans sa zone de sécurité. Nous reculons prudemment mais nous sommes tellement prêts que nous pourrions pratiquement les toucher. Le moment d’émotion est intense et nous restons sans bouger osant à peine respirer pour pouvoir faire des photos et les regarder sous toutes les coutures. Une fois encore nous sommes bluffés et enchantés par cette rencontre insolite entre cette masse et nous pauvres humains. Cela présage encore de belles rencontres avec nos amis les animaux marins.
22/12/2011
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