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Au cœur des montagnes

Au cœur des montagnes

Passage de col

Le moins que l’on puisse dire c’est que à 3200m il fait froid la nuit surtout quand le soleil se cache et que le vent se lève. C’est l’aventure du campement qui s’oublie rapidement dans la beauté du paysage et lorsque la lune se lève à travers les montagnes d’abord timide et à moitié caché elle semble ensuite jouer à cache cache avec la falaise avant de l’illuminer. Juste magique avec les étoiles et la voie lactée en plus. 

Notre campement

Cette nuit a été plus paisible que la précédente et j’ai l’impression d’avoir mieux dormi même si la position en tente et les mulets qui crient de temps en temps réveillent tout le camps assez régulièrement. Ce matin, départ pour le col dougdone, plus haut col de la vallée à 3812 m. Pour l’atteindre, il faut défier le dénivelé de 526m et ceux à plus de 3200m. Autant vous dire que la progression est lente mais elle s’effectue progressivement sur une petite pente douce avec autour la majesté des montagnes et surtout de l’immense glacier situé de l’autre côté du cours d’Eau et des crevasses gigantesques au bas du glacier. Sur la pente à chaque trou ou interstice, une petite cascade coule jusqu’en bas. Et puis quelques éboulements se font entendre de temps en temps à autre, nous rappelant que nous sommes tout petit dans cette immense vallée. 

Mon fidèle compagnon Corneglius en haut du col

C’est dans ce paysage minéral que nous arrivons en haut du col avec une vue à 360 avec d’un côté la vallée que nous venons de transverser et de l’autre des hautes montagnes qui se découpent jusqu’à l’horizon comme autant de symétrie qui se reflète. 

Nous basculons donc de l’autre côté de la vallée, la vallée Sarikhodang. Au fur et à mesure de la descente le paysage minéral laisse place à quelques arbres puis à une forêt parsemée de conifères que nous descendons jusqu’à retrouver le cours d’eau et ses pozines (poche d’eau située sous une épaisse couche d’herbe ressemblant un peu à un tapis de verdure moelleux). Je ne me doutais pas que 3km après le col même pas, le paysage serait aussi différent. Il me fait un peu penser à celui du gr20 mais en plus grand et majestueux. On ne sait même pas où poser le regard tellement tout est beau. Le seul bémol est le soleil qui tape et la chaleur ressenti à 3200 m.

Le reste est une superposition de couleur avec le vert, les roches à piques, le bleu gris de l’eau, les falaises majestueuses un peu ocre et surtout cette immensité. La descente va continuer dans ce décor majestueux jusqu’au croisement de deux cours d’eau, notre étape du jour, nichée dans cet écrin de verdure. 

Au bout du compte cette belle étape compte tout de même 13,09 km avec un dénivelé positif de 526m et un négatif et 1053m. Une belle journée bien sportive mais vraiment magnifique

07/08/2025

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