
A la rencontre des nomades
Et non nous ne sommes pas seuls dans les montagnes. La randonnée d’aujourd’hui va nous le démontrer. Car si elle n’est vraiment pas difficile, elle va nous amener d’une vallée à l’autre par les montagnes. Nous sillonnons parfois à flanc de crête les montagnes pour les passer, le tout avec un panorama magnifique. Si hier nous avons quitté le glacier et la haute altitude pour les plaines, ce sont ces mêmes plaines que nous suivons avec en toile de fond les différentes strates des montages leur donnant des couleurs allant du bleu au noir en passant par le rouge comme si chacune d’entre elle avait décidé de se parer d’une couleur comme autant de patchwork naturel et toujours au bout les pâtures avec les vaches et les chèvres.
Et le spectacle est d’autant plus fascinant que à la fin d’une montée se dresse un lac de montagne avec son bleu intense, reconnaissable en montagne. C’est le lac Pitchkoul culminant à 2450m d’altitude. Nous restons de longues minutes devant à l’admirer et à goûter le silence qui l’entoure.
Puis nous reprenons notre route et au détour du chemin, nous croisons un campement nomade et on se rend compte de la vraie vie nomade. 3, 4 maisons fait de bric et de broc avec comme base du bois relié avec des morceaux de tissu puis couverte par des grands tissus comme des sacs à patate et autres. 2 familles y vivent avec beaucoup d’enfants. Je comprends qu’ils y sont de juin à début septembre et ils vivent de l’élevage de chèvre (un cheptel de 200 bêtes tout de même) et de la confection de fromage qu’ils font sécher au soleil directement sur le toit de la seule maison en pierre.
Nous goûtons le fromage frais quand même hyper salé et le lait caillé avant de reprendre notre chemin avec une grande montée dans la poussière et le sable qui nous amène jusqu’à une autre plaine et j peu plus haut un point d’ombre salvateur pour la pause pique nique. On voit que nous sommes descendus à 2500m car il fait beaucoup plus chaud au soleil et j’avoue avoir un peu de mal à supporter la chaleur.
Il reste ensuite un petite heure de marche pour atteindre notre campement pour la nuit situé au pied du village ou plutôt de la bergerie de Artcha Maidan à 2200 m d’altitude. Certes c’était une petite étape de 10,8 km avec un dénivelé négatif de 728m pour 219m de positif mais une étape à la rencontre des nomades Tadjik et c’est aussi les rencontres qui participent à la magie des voyages.
08/08/2025
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