A la rencontre des diables de Tasmanie
Nous partons de Hobart pour le sud du pays, direction Port Arthur. En chemin, nous avons la chance de pouvoir admirer des paysages magnifiques et parfois surprenants. Les falaises, la montagne surplombent la mer translucide avec au fond les nuages et le soleil pour offrir un spectacle magique. A côté de la mer, les prairies verdoyantes abritant les vaches et les moutons tranchent avec les gigantesques forêts à moitié nues. Nous avons presque l’impression que la neige est venue déposer quelques flocons ou qu’une tempête est passée sporadiquement tellement les arbres offrent un mélange de marron, de vert et de blanc.
Surprenant également les maisons comme des cottages irlandais. Nous ne sommes pas en Angleterre mais on s’y croirait presque. Au milieu de ce panorama, la baie des pirates étend ses falaises et ses rochers striés. L’occasion de marcher un peu à la fraicheur de la journée et de s’imprégner de l’odeur de la mer. Avec ses petites criques, ses falaises assez hautes, nous comprenons facilement le nom de baies des pirates. Après y a-t-il vraiment eu des pirates dans ce coin, l’histoire ne le dit pas. Faute de pirates, ce sont des prisonniers et surtout les bagnards qui étaient envoyés sur l’île par les colons. A l’époque, la Tasmanie était synonyme de mort assurée tellement les conditions de vie et de travail y étaient rudes. Aujourd’hui on peut encore visiter quelques prisons ou ports où étaient débarqués les prisonniers comme à Port Arthur. Si la visite semble intéressante, en revanche le prix l’est beaucoup moins puisqu’il faut compter 30 dollars par personne pour y entrer. C’est réellement cher pour voir quelques cachots et des bâtiments (que vous voyez de l’extérieur). Nous avons préféré dépenser cette somme pour aller admirer tout autre chose ou plutôt un animal : le diable de Tasmanie.
En voie de disparition, sa population est décimée par un cancer de la face contagieux et dont l’origine est pour le moment inconnue. Du coup les
animaux vivent en quarantaine dans des réserves spécialisées. C’est dans l’un de ses parcs que nous avons la chance de pouvoir les admirer de très près puisqu’ils ne sont qu’à 5, 10 m de nous.
On nous avait dit que les diables de Tasmanie étaient des animaux très laids mais pas du tout. En réalité, on dirait plutôt un savant mélange de chien et de hyène avec la taille d’un chiot, sa couleur noire avec un bande blanche et la tête d’une hyène avec un gros nez. Ce diable mange des wallabies et lorsqu’on les voit se disputer un morceau de viandes, nous n’avions pas très envie de leur servir de dîner tant leurs dents sont pointues et qu’ils sont acharnés. C’est finalement un animal très curieux avec un cri à mi-chemin entre la hyène et le cochon.
A côté de ces diables, d’autres animaux australiens méritent aussi le détour comme le quoll : un petit rongeur à mi-chemin entre l’écureuil et le rat ainsi qu’une variété hallucinante d’oiseaux aux plumages ravissants et aux cris caractéristiques. Bien entendu, nous ne pouvions pas repartir sans voir et même approcher de très près les kangourous et les wallabies. Si nous avions eu la chance de pouvoir en voir dans l’outback australien, nous n’avions pas encore eu l’occasion de les admirer de près et même de les toucher. Il est amusant de voir ses animaux scruter, se coucher, sauter, se dresser sur leur patte arrière, se battre avec ses toutes petites pattes de devant comme un boxeur ou de distinguer une petite tête sortir de la poche de sa maman. Nous sommes assez étonnés de la franchise de ses animaux face aux hommes. Ils pourraient presque être un nouvel animal de compagnie.
30/07/2011
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