A la conquête de Windsor
Une longue journée de marche nous attend. Nous allons rejoindre l’autre côté de la baie de Diego à pied en passant par les ruines du Windsor Castle. Nous embarquons donc de bon matin (6H30) pour traverser une partie de la baie jusqu’à la plage des cailloux blancs en embarcation traditionnelle. IL s’agit d’un bateau en bois très coloré avec une grande voile attachée grâce à un système ingénieux mais non moins rustique de poulies en bois. En le voyant, je penche plus pour une coquille de noix qu’un bateau mais soit. De toute façon pas le choix si nous voulons rejoindre l’autre côté. La traversée d’une heure se fera finalement sans encombre dans un océan d’huile avec au fond les montagnes et le bleu de l’océan. Au bout, une plage de sable blanc (d’où peut être le nom de cailloux blanc) et un petit village de pêcheur. Commence alors 5h30 de marche dans un paysage grandiose. 5H30 qui vont cependant se faire en grande partie au soleil (heureusement il est timide aujourd’hui) et dans les hautes herbes. Par moment, elles sont si hautes, que nous ne voyons pas où nous mettons les pieds, avançant comme sur un tapis d’eau et cherchant régulièrement son équilibre dans ce tapis touffu. En plus, comme je suis assez petite, les herbes sont parfois plus grandes que moi et me fouettent le visage en passant. Bref, si la première heure, je rigole du chemin, il va vite devenir un cauchemar pour moi.
Certes, il n’est pas difficile techniquement, montant progressivement dans la plaine mais il faut tout
le temps regarder ses pieds et j’ai donc l’impression de ne pas profiter du paysage. Peu avant le château (qui sera notre point de repère tout au long du chemin), nous finissons par laisser les longues plaines pour traverser une forêt touffue où il faut se baisser pour passer par moment et faire attention de ne pas se piquer puis une série de marches branlantes. En haut, le panorama est à la hauteur des efforts (nous avons tout de même parcouru plus de 9km avec un dénivelé de 515 m). La vue à 360° sur la canal du mozambique, les plaines jaunes et marrons, l’océan indien et les montagnes nous font oublier tous les efforts et même le vent fort soufflant par moment. Un vent qui va se renforcer l’après-midi lors d’une descente abrupte par endroit entre forêt, champs de hautes herbes et plaines pour atteindre une plage de sable blanc. Nous allons y planter la tente pour la nuit bercée par le chant de l’océan, du vent et de quelques zébus et éclairées par la pleine lune.
Rien ne viendra perturber notre tranquillité même pas un scorpion au pied ou presque de la tente, la nuit tombée.
01/05/2018
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