17 km plus tard
Après une nuit aussi mouvementée que nous le craignons entre les cris des animaux, les odeurs, un orage tombé non loin de la maison et une pluie diluvienne, nous voilà reparties pour une journée à la découverte des ethnies sous un brouillard très humide.
Dès le matin les paysages se font plus authentiques, plus verts tandis que nous sillonnons sur un chemin montant doucement. Doucement mais sûrement car il nous faudra tout de même plus de 3h pour venir à bout de cette montée. Heureusement entre deux, nous traversons de jolis petits villages typiques avec des hommes et des femmes travaillant dans les plantations de thé, les rizières ou vaquant à leurs occupations quotidiennes. Ce qui nous frappe en plus de l’extrême pauvreté est le sourire de cette population. Alors que leur vie est faite de durs labeurs, elle sourit toujours et se prête bien volontiers au jeu des photos et des questions. D’ailleurs, le midi, nous nous arrêtons dans un habitat traditionnel où le père le bébé dans le dos commence par nous offrir du thé avant de nous laisser sa pièce à vivre pour que l’on puisse y déjeuner. Que fut notre surprise lorsque nous découvrons dans la cuisine qu’il prépare du rat qu’il vient d’attraper. Une fois dépoilée, il le grille simplement avant de le manger accompagné de leur fameux alcool de riz. Je vous rassure ou pas mais nous avons passé notre tour quant à la dégustation.
En reprenant notre marche l’après-midi, nous sommes loin de nous douter que nous allons nous enfoncer dans la
jungle vietnamienne. Après une montée dans les traces des chèvres ou des buffles et un petit passage dans une forêt de bambous, nous arrivons dans la jungle. Là le chemin devient une gigantesque flaque de boue qu’il faut monter ardemment puis descendre sans faire de la luge ou terminer sur le derrière. Le tout avec le bruit sympathique des moustiques dans les oreilles. Je vous avoue que j’avais hâte d’en sortir. Nous arrivons enfin dans une nouvelle maison traditionnelle où vit toute une famille de l’ethnie Dao. Si nous sommes accueillies chaleureusement, la propreté laisse une fois de plus à désirer et les puces sont de nouveau au rendez-vous tout comme les animaux. Cela ne nous empêche pas de passer une très bonne soirée avec des plats typiques et le fameux alcool de riz très très fort, surnommé “vitamine cul sec”.
09/04/2016
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