Palestine et Israël, deux pays compliqués
En décidant de partir en Palestine et en Israël, je savais que je m’aventurais dans un ou deux pays, selon que l’on reconnaisse l’état de Palestine au passé et au présent plus que mouvementé. Berceau des 3 grandes religions monothéistes, Jérusalem a toujours connu ou presque des troubles. Entre les romains, les grecs, les égyptiens, le mésopotamiens, les croisades puis la seconde guerre mondiale, on se demande si cette ville a un jour connu la paix. Dans tous les cas, 70 ans après les accords de 1948 et malgré les accords en 1967 puis en 1994, rien n’est réglé. D’un côté, vous avez les israëliens (donc juifs) qui revendiquent le territoire et de l’autre vous avez les palestiniens (donc musulmans) qui se sentent chassés de leur terre.
Pendant une semaine, j’ai vécu au rythme de la Palestine et donc au rythme de ce que on veut bien nous dévoiler
sur la Palestine, les attaques répétées des israëliens, les conflits au quotidien entre les deux peuples… Certes, on ne peut pas nier le mur à Béthleem, certes on ne peut pas nier que les « colonies » (comp
renez les israëliens qui viennent s’installer du côté de la Palestine) envahissent peu à peu les villages et que les contrôles sont permanents (je l’ai surtout ressenti à Hébron) mais je regrette de ne pas avoir pu rencontrer et discuter avec des Israëliens. Je n’ai qu’un point de vu dans cette guerre d’usure (appelons là de cette façon) et j’aurai aimé comprendre avec un deuxième point de vu.
Vous l’avez compris, j’ai donc vécu un voyage contrasté qui ouvre les yeux sur la situation géopolitique de cette partie du monde. Je pense que la situation aujourd’hui est bloquée et les palestiniens eux-mêmes n’ont plus d’espoir. Du côté des 3 grandes religions, le bilan n’est pas plus favorable. ENtre les mosquées qui sont devenues synagogues et vice-versa au fil des siècles, on a l’impression que 2 des grandes religions sont aujourd’hui incapable de trouver des compromis pour vivre leur foi en toute sérénité. Seul les catholiques semblent épargnés par le conflit. Il faut dire aussi que à part Béthleem, le Jourdain et Nazareth, il existe moins de lieux sacrés et ces lieux sont propres à la seule religion catholique. De toute façon, la part des catholiques restent grandement minoritaire dans le pays.
Heureusement que dans ce marasme religio-politique, il existe encore des endroits calmes et sereins notamment dans le désert, loins des agitations des villes. Un désert qui offre un paysage unique avec ses couleurs si particulières et la mer morte au bout, curiosité naturelle avouons-le. Dans le désert aussi, vous ne trouvez pas et heureusement les montagnes de déchets qui s’étalent dans les villes et villages. Je peux comprendre que les habitants ont d’autres préoccupations que l’environnement mais c’est quand même honteux de voir tous ces déchets étalés dans la rue. Je pense que le manque d’entretien n’arrange pas la situation car à un moment ou un autre cela va devenir un réel problème qui va venir s’ajouter à tous les problèmes déjà présents. J’ai donc vécu un trek dépaysant et très sympa dans un beau désert. 4 jours un peu hors du temps, loin des problèmes et loin du quotidien. Je repars donc en France avec la conviction que j’ai de la chance de vivre dans un pays où la liberté existe vraiment et avec le sentiment d’avoir au moins vu et peut-être mieux compris cette partie du monde.
31/03/2019
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