Les richesses de l’Ouzbekistan

Le moindre que l’on puisse dire est que cette semaine en Ouzbékistan s’avère complètement différente des deux dernières semaines au Tadjikistan.

Deux voyages différents : le 1re au contact de la nature avec la haute montagne et ses paysages à couper le souffle, le 2eme au pays des mille et une nuit. Un voyage culturel. 

Et je ne regrette pas d’avoir couplé les deux. Je pense que j’aurai été déçue de ne faire que l’Ouzbekistan. Certes il est très riche culturellement parlant mais hormis les sites historiques, il a, à première vue aucun intérêt sur le plan nature et écologique. La majorité du pays se trouve dans la vallée et il faut aller loin pour retrouver les montagnes et les treks qui vont avec. Le compromis des deux pays reste le meilleur. 

Mais il ne faut pas passer à côté de par sa richesse culturelle et historique. Il s’agit de tout de même d’un des seuls pays à avoir gardé et surtout restauré le passé glorieux de la mythique route de la soie. Entre Samarcande et Boukhara, je comprends mieux cette époque où la richesse d’une partie du monde passait par les caravanes de chameaux et dépendaient de la traversée de ces hommes qui parcouraient désert et montagne avec leur précieux chargement. A l’époque, quelques lieux incontournables sur leur passage étaient les villes centres du monde. Des villes où de nombreux rois et empereurs dont le fameux Timor au 15eme siècle avaient installé la capitale de leur empire. Ces traces du passé, vous les trouvez à chaque coin de rue ou presque de la vieille ville de Samarcande et de Boukhara. Des villes musées qui peuvent poser la question de la rénovation à l’identique mais sans parfois respecter les techniques de l’époque mais, qui nous font rêver et nous plongent dans le faste d’antan. Difficile de ne pas admirer les façades et les coupoles bleues et turquoises de la place Reghistan, difficile de ne pas se mettre à rêver devant les mausolées et nécropoles tous plus somptueux les uns que les autres. 

Le passé est omniprésent et guide encore en quelque sorte les habitants des Ouzbechs. Un passé de richesse et de faste qui débute au 8eme siècle, qui trouve son apogée au 15eme siècle avec l’invasion des arabes et sous l’époque de Timor puis avec les empires successifs. Chacun a apporté les plus belles merveilles architecturales, astronomiques et culturelles de l’époque. Après la 1ere guerre mondiale arrive l’ère soviétique qui a laissé des traces à commencer par les bâtiments et les rues présentes dans les villes aujourd’hui et avec la langue. Chaque ouzbek ou presque parle Russe en plus de sa langue natale. On peut sans aucun doute critiquer cette époque mais les russes ont tout de même mis un point d’honneur à sauvegarder et à restaurer ses richesses permettant au pays de se développer au niveau touristique et d’atteindre un niveau de vie « correct » en tout cas moins pauvre que ses voisins. 

Alors oui tout n’est pas parfait au point de vue restauration loin de là et je pense que Boukhara mériterait d’être davantage préservé dans son authenticité pour ne pas en faire une ville « Disney » mais je me suis prise à rêver aux contes des mille et une nuit et aux temps des grands aventuriers qu’étaient les caravanes de la route de la soie. 

Ce voyage aide à mieux comprendre la culture de l’orient avec son style architectural et culturel, son passé et ses légendes. J’ai un seul regret, celui de ne pas avoir pu aller jusque Khiva pour explorer davantage l’histoire et boucler la route de la soie en Ouzbekistan. 

21/08/2025

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