Borneo, une île à part

Après 3 semaines à Bornéo, du côté indonésien (car Borneo a une partie en Indonésie et une petite partie en Malaisie), c’est une île hors du temps que j’ai pu découvrir. Un voyage unique au Kalimantan et un voyage inattendu. Difficile de résumer dans un post ce qui m’a marquée. 

En premier, je dirai l’authenticité. Moi qui voyage quand même beaucoup, j’apprécie de pouvoir découvrir la vie quotidienne et les rencontres avec les habitants sans aucun touriste. Ici c’est le cas, en 3 semaines hormis au Tanjung Punting National Parc qui abrite le plus grand nombre de singes au monde, nous avons croisé en tout et pour tout 10 occidentaux. Nous nous sommes donc complètement immergées au coeur des villages et villes et avons découvert une population d’une gentillesse rare. On peut même dire que nous sommes des stars ici. On ne m’a jamais autant demandée de me prendre en photo ou salué d’un geste de la main. Et même si la plupart ne parle pas anglais, on se prend au jeu à partager des moments avec Google trad, des gestes et quelques mots d’indonesien. Aujourd’hui la majorité vive non loin des fleuves et des rivières. Leur vie tourne autour de la pêche, de la culture dans l’eau et d’une vie simple rythmée par le soleil et l’appel à la prière (sont la première est à 4h15). Même si parfois ils n’ont pas grand chose (pour vous donner un exemple, la majorité des toilettes sont une cabane avec 3 planches et un trou qui donnent directement dans l’eau), ils gardent toujours leur sourire et sont adeptes du système d. 

Outre la population, j’ai été marquée par l’économie du Kalimantan. Vous l’avez compris ils ne vivent pas du tourisme mais en premier lieu de l’exploitation du charbon et un peu des pierres précieuses. Une partie de l’île a aussi été déboisé pour la culture de l’huile de palme. Mais ce point là tout le monde le sait. C’est très compliqué de blâmer une population qui a besoin de vivre et qui s’étend. Aujourd’hui l’environnement n’est pas leur priorité et pour cause et en même temps c’est devenu essentiel de s’en préoccuper. Heureusement que des parcs nationaux ont vu le jour sous la pression des ong pour sauvegarder la biodiversité et en priorité les singes nasiques et les orang outang. Mais est-ce suffisant dans un pays qui ne développe pas outre mesure le tourisme et donc qui n’engendre pas vraiment de fonds ? L’avenir nous le dira. En tout cas, j’ai adoré évolué dans cette biodiversité avec comme seul compagnon les arbres, la forêt primaire, la multitude d’oiseaux et les singes. 

Ce voyage me donne envie de découvrir davantage l’Indonesie et notamment Java ou Sumatra et d’aller à la rencontre des dragons de Komodo. Une autre aventure en soi.

30/08/2024

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