Pura Vida au Costa Rica

Dernier jour au Costa Rica avec la visite de San José. On ne va pas se mentir San josé n’est pas ma ville préférée. Il faut dire qu’elle n’a pas vraiment de charme car elle est moderne et accueille près de la moitié de la population du Costa Rica. Toutefois, le musée de l’or vaut vraiment le détour et permet de bien comprendre la civilisation des indigènes et de ceux qui ont fait le Costa Rica avant l’arrivée des Espagnols. Et si vous voulez vous immerger dans la vie locale urbaine, le marché central est sympa avec les toutes petites ruelles couvertes, les restaurants locaux sur le pouce et la partie artisanal. Pour le reste, il s’agit d’une ville très américaine avec ses fast food et ses magasins américains. La ville contraste vraiment avec le reste du pays. 

Après 15j passés au Costa Rica, je n’ai qu’une seule envie c’est de revenir. J’ai tout simplement adoré le pays. C’est un tout petit pays mais ils ont absolument tout et chaque jour est un émerveillement et une découverte différente. Il faut dire que le Costa Rica se place sur 4 plaques tectoniques qui permettent d’offrir une diversité de paysage, que c’est un des seuls pays au monde à avoir préféré l’écologie à l’enrichissement économique, qu’elle possède un biotope diversifié et unique au monde. A cela s’ajoute la gentillesse des locaux avec une philosophie qui se résume à deux mots : la pura vida. Cette pura vida (douceur de vivre, bonheur) se retrouve absolument partout.

Ici c’est la nature qui domine et dès le premier jour je l’ai compris. En commençant par le côté des Caraïbes et la réserve privée de Pocosol (ou forêt éternel des enfants, parce que ce sont les enfants qui l’ont sauvés de la déforestation), je me familiarise avec les immenses arbres, la jungle verte émeraude à portée de vue, le chant des milliers d’oiseaux qui peuplent la forêt, la pluie tropicale qui vient rythmer la vie. Ici tout est calme comme si le temps s’est arrêté. Ce calme, ce retour à la nature, je l’ai savouré. J’ai continué à le savourer du côté du Pacifique dans la forêt sèche. Certes, les sous-bois sont moins touffus et la jungle fait plus la place à une forêt dense mais quel bonheur de marcher dans les sous-bois, d’humer les odeurs des fleurs et des plantes, de se familiariser avec les essences parfois toxiques, d’entendre, de chercher et soudain de voir un oiseau rare, des singes araignées, des capucins, un coati. C’est un peu comme si vous êtiez une exploratrice de la nature (bon certes avec un guide passionnant et expérimenté) et chaque pas reste une découverte.

Puis est venu le corcovado, connu pour sa biodiversité unique au monde. Ici, c’est une explosion de couleurs, d’odeurs et d’animaux. Ici, les palutiviers cohabitent avec la forêt humide et les animaux sont omniprésents malgré le nombre de touristes présents (c’est ce que je regrette un peu d’ailleurs le nombre de touristes). Il suffit de se mettre dans un hamac et de contempler la nature pour voir les oiseaux, s‘émerveiller devant les aras et leur couleur rouge vif qui viennent survoler le complexe, regarder les singes capucins ou les singes écureuils évoluer dans les arbres. Juste magique. 

Vient enfin les hautes montagnes avec San Giordano (le pays du Quetzal). Le paysage est complétement différent à 3500 m de hauteur. Ici les forêts naines sont légions et la brume s’invite, donnant un paysage mystique d’autant qu’ici le silence règne. Il faut attendre d’avoir atteint les 3000m pour retrouver les oiseaux et les arbres plus haut se parant de doré, de gris, de vert émeraude. C’est encore un autre monde qui s’ouvre à moi. 

Vous l’avez compris, le Costa Rica c’est la biodiversité mais c’est aussi une culture mixant les enseignements des indigènes vivant dans la forêt au monde moderne très américanisé. Chacun en tire les enseignements qu’il souhaite mais c’est très bizarre de se retrouver entre ses deux mondes d’autant que le niveau de vie est pratiquement le même que chez nous avec des pauvres, des classes moyennes et des classes supérieures. 

Finalement le Costa Rica est vraiment un petit pays à découvrir avec une richesse incroyable à tous les points de vue. C’est d’ailleurs peut-être une des premières fois où j’ai envie d’y retourner pour approfondir la découverte. 

02/05/2025

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