Le Kilimandjaro, un mythe et une aventure hors du commun
Je pense que lorsque vous décidez de vous lancez dans l’ascension du Kilimandjaro, qui est le plus haut sommet d’Afrique, culminant à 5895m, c’est que quelque part vous avez quelque chose à prouver ou que vous cherchez quelque chose. De mon côté, je ne le suis jamais vraiment posée la question mais faire le Kilimandjaro résonnait un peu comme un aboutissement du travail physique et sportif que j’ai mis en place depuis 2015 et comme une page définitive qui se tourne entre la vie pro d’avant et l’aventure entrepreneuriale que je mène depuis plus d’un an maintenant.
Monter le Kilimandjaro c’est se dépasser physiquement et mentalement.
C’est apprendre sur soi, connaître ses limites physiques et mentales, savoir comment vous réagissez dans une situation extrême.
Et je dois dire que cette ascension a conforté tout le travail que je fais depuis maintenant plus de 2 ans. Avec cette expédition et cette aventure, j’ai appris plusieurs choses fondamentales.
Tout d’abord le lâcher prise et l’humilité. Quelque soit votre niveau de préparation, vous ne pouvez pas tout contrôler. C’est impossible voire contre productif. Il faut laisser venir et le gérer. Vous ne pouvez pas maîtriser la météo qui change 6 fois par heure passant de l’orage au brouillard en passant par la pluie, la grêle voire la neige en altitude, le soleil… il faut apprendre à composer avec et arrêter de se plaindre inutilement.
Il faut aussi apprendre à se dire que vous ne pouvez pas tout contrôler et notamment le mal de l’altitude. Malgré tout ce que vous avez mis en place, personne n’est à l’abri, comme moi, de se retrouver avec le fameux mam à vous taper le tête par terre, à avoir des nausées terribles et à vous demander pourquoi votre corps ne synthétise pas l’oxygène dans le sang aussi vite que les autres.
Il n’y a pas de réponse à cette question.
Il faut l’accepter et rester zen. Pole Pole (doucement doucement comme ils disent)
La deuxième leçon c’est la résilience. Lorsqu’on voit les porteurs avec 20 kg sur le dos, monter et descendre jusque 4600 m sans aucun problème de respiration, avec aisance y compris sur le mur du 4eme jour, sans jamais se plaindre et arborant toujours le sourire, vous vous dites qu’il est temps d’arrêter de râler parce que le train est en retard ou qu’il fait froid. Sans eaux, avec souvent des chaussures de mauvaise qualité voire en sandale, sans vraiment de pull ou veste à part un poncho, ils sont les rois du Kilimandjaro.
Pour moi, ce sont eux les héros.
Finalement il faudrait adopter au quotidien leur devise Hakunamatata (il faut prendre la vie sans aucun souci) et je pense que tout serait plus simple.
03/03/2024
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