Jusqu’au bout de l’Ile
Dernier jour de randonnée à Tenerife et dernière découverte à la hauteur de cette semaine. Après avoir arpenté une bonne partie de l’île, il reste un endroit que nous n’avons pas exploré, le punta de Teno ou si vous préférez l’extrémité de Tenerife, là où le phare guide les navigateurs dans l’océan Atlantique. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est que un paysage du bout du monde qui nous attend. Déjà par la montée, longue et abrupte qui se fait à flanc de falaise. J’adore ce type de montée où les roches se succèdent comme autant de marches et où plus tu montes, plus le sentier se fait étroit avec le vide.
Au fur et à mesure des pas, le panorama devient éblouissant. On commence avec l’océan et son bleu immaculé à perte de vue, les immenses bananeraies en bas et les chemins montagneux, verdoyants avec sa végétation de pins, d’aloe vera et de choubidous. Et plus on grimpe, plus la végétation laisse place aux roches volcaniques et ses couleurs extraordinaires qui nous ont accompagné durant cette semaine. Tantôt blanche en raison de la chaux, tantôt marron clair avec la pierre ponce, tantôt noire ou rouge presque vive avec les anciennes coulées de lave et tantôt verte, bleu, j’ai l’impression d’évoluer dans un arc en ciel géant. Je ne sais plus où poser les yeux tellement c’est beau. En haut, la vue à 360 degrés se savoure alors que l’on découvre d’anciennes traces des premiers canariens. C’est à cet endroit que visiblement il se réunissait pour prendre les décisions les plus importantes. Il y a pire comme lieu de rendez-vous.
Un peu plus loin, le village de Teno semble perdu dans ce bout du monde avec ses maisons blanches, son église toute mignonne sur la place et un café (le premier en une semaine). Juste le temps de pique niquer et de boire un café local (avec de l’alcool dedans, de la cannelle et du sucre concentré), que la météo a complètement changé. On est passé du ciel bleu et soleil à une brume épaisse, humide. Avec cette météo, je pourrais vraiment croire que je suis au bout du monde d’autant qu’elle ne va pas se lever et même se transformer en une belle averse dans la descente. Il faudra plus de 2h avant de ré apercevoir l’océan et le fameux phare de Teno, droit, rouge et blanc sur son rocher balayé par les vents et les vagues immenses qui viennent de fracasser contre le rocher.
En bas, comme un clin d’œil sur ce paysage fantasmagorique, un rayon de soleil perce et un bel arc en ciel fait son apparition, signe de renaissance et ponctuant la dernière randonnée de cette semaine, comme un au revoir de cette île perdue dans l’océan.
03/11/2023
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