Autour de Villa Leyva, sur les traces des dinosaures

La fête de la ste patronne à Villa Leyva a duré une bonne partie de la nuit, donc autant vous dire qu’elle n’a pas été très calme. Ce matin, le calme revenu, nous partons pour la colline de San Marcos qui surplombe la ville. Petite mise en jambe de 300 m de dénivelé tout de même sur un terrain fait essentiellement de pierre. Ce qui est marquant c’est la biodiversité sur la route. Orchidées sauvage, espèce d’aloé vera, lichen…. nous accompagnent jusqu’au sommet où une vue incroyable sur Villa Leyva et sa vallée entre ombre et soleil s’offre à moi. Je renoue avec les panoramas des Andes d’Amérique du Sud pour mon plus grand bonheur. 

La suite de la journée sera beaucoup plus culturelle avec en premier lieu le village de la céramique. Ici, plus que les poteries et l’artisanat local composé notamment de ponchos (qu’on appelle autrement ici), de hamacs et d’étoles, ce sont les façades des maisons qui sont impressionnantes. Elles arborent toutes des couleurs différentes et sont peintes de fresques. On a l’impression de marcher sur un autre continent. La place principale avec sa petite église typique s’avère aussi une curiosité puisque des céramiques géantes d’ouvriers, de saints et d’animaux y trônent donnant à cette place des allures de contes de fée. 

Beaucoup plus spirituel, je continue par l’ancienne église et couvent des dominicains, le santo Ecce Homo. Datant du 16ème siècle, son cloître invite au repos alors que l’église montre la richesse ostentatoire des espagnols. Les anciennes pièces du couvent transformé en petit musée donnent une bonne impression de la vie à cette époque. Une jolie visite en somme. 

Et parce que cette journée est atypique, elle va se poursuivre par un détour à l’observatoire astronomique Muisca, le peuple endémique d’ici. Là, je suis déçue. Quelques monolithes évoquent les rites de Muisca mais le site n’est pas super bien conservé. En revanche, le panorama sur les Andes vaut le coup d’œil. Et pour terminer, c’est le musée des fossiles qui est surprenant notamment sa pièce maîtresse, un « énorme lézard » fossilisé de 15m découvert par les paysans dans les années 50, 60. Quand on sait que les paysans se sont relayés à l’époque pour que leur précieuse trouvaille ne soit pas dispersée ou détruite et qu’ils en ont fait un musée, on ne peut qu’apprécier la démarche et l’encourager. C’est aussi l’occasion de bien se rendre compte que toute cette région est une manne paléontologique importante puisque nous marchons sur les pas des dinosaures. 

18/07/2023

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