Au milieu du Spizkoppe
J’avais presque oublié que c’était l’hiver en Namibie tant la température jusqu’ici était clémente mais l’hiver me rattrape hier soir avec un vent froid. Manger avec 10 degrés disons que je ne suis vraiment pas fan mais c’est aussi cela l’aventure. Heureusement, mon sac de couchage m’a permis de bien dormir et ce matin c’est reparti vers le Spitzkoppe avec un détour par l’océan atlantique.
Mais avant, il reste un site emblématique à visiter dans le Damaraland, celui de la dame blanche dans le massif du Brandberg. Pour y accéder, une petite marche dans le brouillard et dans les pierres d’une petite heure avant de pouvoir apercevoir les peintures rupestres. Par contre, en fait d’une dame blanche, il s’agit d’un homme avec de longs cheveux et représentés en blanc d’une 40taine de centimètres et autour différentes représentations d’humain et d’animaux. En fait, il s’agit de représentations chamaniques datant de 400 ans maximum. Pour la petite histoire c’est un Allemand perdu dans l’immensité désertique qui s’est réfugié dans la cavité pour y passer la nuit et qui a découvert les peintures. Puis c’est un abbé qui en fait une interprétation féminine allant même jusqu’à dire qu’il s’agissait d’une femme grecque. Pas du tout en réalité. On se demande si l’abbé n’était pas lui-même rentré en trans.
Dans tous les cas, ces peintures sont le point de départ du Damaraland et direction l’océan atlantique. Pour y arriver, nous allons traverser le désert de Namib sur 130 km. Autant vous dire qu’il est hors de question de tomber en panne d’essence ou de crever. Un arrêt à Uis, aux portes du désert s’impose donc pour vérification et ravitaillement. 130 km plus loin et un désert au paysage lassant (pas vraiment varié le paysage dans un désert) l’océan Atlantique montre son bout du nez. Je passe d’un climat semi-aride avec des grandes plaines à perte de vue à l’océan d’un côté et le désert de l’autre. Décidément la Namibie est pleine de surprise. Détour par la colonie d’otarie ou des centaine de milliers de ces mamifères nichent à l’année. C’est facile, il y en a absolument partout sur le sable et dans la mer et pour les repérer l’odeur vous y aide très facilement. Même en repartant, on a l’impression d’avoir l’odeur dans le nez, pour vous dire la puanteur.
Nous quittons l’océan (que nous retrouverons dans deux jours) pour reprendre la direction du désert et une curiosité géologique (et oui encore une), le Spitzkoppe. Il s’agit d’une série de petites montagnes ou plutôt de rochers énormes qui semblent poser au milieu de nulle part. A première vue, je pense à Uluru en Australie mais en s’approchant c’est davantage des dizaines de monts de pierre. C’est au bord de l’une de ses curiosités que la tente est plantée avant la découverte de demain. Seul voisin la voie lacté et le ciel étoilé toujours aussi sublime depuis le début du séjour.
01/08/2022
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