Première impression de Birmanie et premières visites.
Arrivée très tôt ce matin, j’ai pu profiter de la journée pour me familiariser avec Yangoon et la Birmanie. Très vite, je retrouve mes habitudes de globe trotteur, négociant les taxis, repérant les endroits qui peuvent me servir pour manger ou autre et surtout les odeurs si particulières de l’Asie. En déambulant dans les rues, je retrouve un mélange de différents pays que j’ai pu visiter jusque là et notamment le Cambodge et la Thaïlande. Je suis étonnée de voir le pays si propre (attention, propre au sens de l’Asie). Je m’attendais davantage à un Vietnam avec sa circulation démentielle et l’Inde ou le Népal avec ses papiers partout et sa saleté repoussante mais pas du tout. J’ai aperçu très peu de papiers et autres par terre quant à la circulation elle est fluide mais rigolote. Imaginez nos vieilles 205 et bus à starter avec le volant à droite et roulant… à droite. Cela donne des dépassements incontrôlés, des têtes à queue systématiques et quelques frayeurs. Mais, le klaxon n’est pas encore trop utilisé sauf pour les taxis qui se signalent ainsi.
Outre la circulation, je plonge dans une ville où riches et pauvres se côtoient.
D’un côté, de magnifiques pavillons et hôtels poussent dans le quartier touristique mais dès que l’on s’en éloigne de quelques pâtés de maison, les immeubles semblent s’effondrer ou se construire, au choix. Des immeubles dans un piteux état, des gens pauvres et les temples. Les temples sont les principaux centres d’intérêts des birmans et à en juger par leur magnificence, on comprend que les birmans sont de sérieux croyants. Pas seulement, en pénétrant dans un premier temple au hasard, on se rend vite compte que le gouvernement a spolié pendant des siècles et des siècles le peuple, le laissant dans une pauvreté inouïe pour construire des sites religieux plus impressionnants les uns que les autres.
Une impression qui se confirme lorsque je rentre dans la pagode la plus connue du pays voire mondialement, la pagode Shwedagon. Située en plein milieu d’un rond point, on se demande comment elle a pu atterrir là. Mais, déjà le matin, en passant devant j’ai compris toute la splendeur et la majesté de ce monument. Lorsque l’on y rentre on ne peut dire que Waou. Waou et penser aux milliers de personnes exploitées et décédées lors de sa construction au nom du Nirvana.
Comment décrire cet ensemble religieux avec de simples mots. Les feuilles d’or, le marbre, le cristal, les diamants sont omniprésents. Je ne sais plus où poser mes yeux tant il y a de choses à voir, à sentir, à vivre dans ce complexe. Chaque pilier, sculpture, représentation de bouddhas, des quelques divinités… est orné d’un millier de détails en bois, en or, en cristal ou en diamant. Il faudrait des mois pour découvrir et s’émerveiller devant chaque détail et tout voir. Des mois, je n’en ai pas mais je passe tout de même mon après-midi à scruter les temples, pagodes et autres oratoires religieux. Tout ce luxe, cette étendue de merveille me laisse sans voix. Je n’ai jamais vu un complexe aussi
riche et aussi vivant. Car, la Shwedagon n’est pas réservé aux seuls touristes, au contraire. Il déborde d’énergie. Femmes, enfants, familles entières, bonzes et bonzesses se réunissent ici pour prier Bouddhas et les divinités hindouistes et demander plus de richesse, un enfant… et de l’honorer selon le rite bouddhiste. C’est un peu une petite ville qui s’anime chaque jour, une petite ville religieuse avec ses codes, ses obligations et ses devoirs. Il est toujours touchant de voir une petite fille revêtue de son plus bel ensemble devant un Bouddha immense couché tandis que plus loin un bonze médite au pied d’un autre bouddha.
Finalement, cette plongée à Myanmar et cette première journée me laisse émerveillée et curieuse de voir la suite.
17/02/2013
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