Madagascar, le joyau de l’océan indien
Après 2 semaines, il est déjà temps de rentrer en France et de reprendre la vie quotidienne et le boulot. Mais Madagascar restera un des pays que j’ai le plus apprécié jusque maintenant. Certes le pays souffre de beaucoup de pauvreté et le manque d’infrastructures s’avère flagrant. Le gouvernement a clairement démissionné. Pas de routes, pas d’hôpital, l’école reste spartiate. Et je pourrai continuer la liste indéfiniment ou presque. C’est désolant de voir à quel point, le pays manque de tout alors qu’ils ont tellement de richesse. Ils ont des pierres précieuses, du pétrole off-shore, beaucoup de savoir-faire et le moyen de développer un tourisme eco-responsable. Mais pour cela, il faut avoir la volonté et l’appui du gouvernement.
Du coup, Madagascar est un peu le pays du système D. La population se débrouille pour s’en sortir et vivre voire survivre.
Ici, on cultive les champs avec les zébus, on plante le riz à la main, on cueille les bananes et la vanille pour essayer de la vendre. De l’autre, on continue à défricher la forêt primaire pour pouvoir produire du charbon de bois indispensable à la vie quotidienne (chauffage, cuisine….) et construires les maisons. Les conditions de vie dans des petites cahutes, réalisées à base de palmiers et de feuilles, sont rudes. Pas de confort, pas de réseau téléphonique en cas d’urgence et surtout pas d’accès ou si peu au soin. En arpentant les villages, j’ai envie de les aider mais comment. Il y a temps à faire et c’est tellement difficile de savoir par où commencer et ce qui est vraiment indispensable.
Et pourtant, malgré des conditions rudes, les malgaches gardent le sourire et ne plaignent pas. On a l’impression qu’ils sont un peu résignés comme si de toute façon d’un gouvernement à un autre rien ne change et ne changera. En discutant avec eux, je ressens un vraie richesse et générosité intérieurs. Cette richesse se complète par la beauté des paysages et leur diversité. Dans le Nord de Madagscar, les paysages changent et se multiplient en quelques kilomètres. Nous passons des plages de sables blanc et des cocotiers de la baie de Diego, à la savane aux herbes hautes du Windsor Castle avant d’arpenter les forêts humides et sèches à la recherche des baobabs, caméléons, lémuriens et insectes de toutes sortes. En route, les Tsingys rouges et grises (ces formations rocheuses de Madagascar) nous ont laissé sans voix. Et pour finir, les grosses tortues vertes nous étonnent par leur grâce et leur élégance. Et si les routes ou plutôt les pistes sont défoncés et qu’un bon 4X4 est nécessaire, elle est source d’échange, de fous rires, de partage. Autant de moments uniques hors du temps et qui restent précieux. Madagascar est vraiment une perle au milieu de l’océan.
11/05/2018
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