Une curiosité naturelle au milieu de nulle part

Hier soir, le soleil est revenu pour nous faire l’honneur d’un superbe coucher et c’est sous la chaleur accablante que nous repartons ce matin. La terre ici est encore plus rouge qu’ailleurs. Je comprends mieux pourquoi Madagascar est parfois surnommé le pays à la terre rouge. Au détour d’un virage, semblant poser au milieu de nulle part puisque les arbres de la forêt sèche et la savane dominent, le premier site des Tsingys rouge ou petites Tsingys se dressent.

Telle des cheminées de calcaire ou des orgues, elles forment un panorama assez suréaliste, presque lunaire. Au milieu du vert, ce rouge mélangé à du rose et du blanc me laissent sans voix. J’ai très envie de les toucher pour me rendre compte de la texture mais c’est interdit dommage. Je me contente donc d’admirer les petites Tsingys de loin puis de descendre dans le canyon abritant le grand site des Tsingys rouge un peu plus loin. En descendant, nous nous rendons mieux compte de sa composition. Elles ressemblent un peu à des pierres spongeuses prenant des formes étranges un peu comme des stalamites mais sans grottes. Ce mixte de couleurs et de formes en font un lieu unique propice finalement à l’imagination et aux rêves. Avec le soleil et la chaleur (je pense, sans compter les deux rhums arrangés de la veille), je me mets à imaginer des formes pour chaque Tsingy ou ensemble de Tsingy. Je m’attends même presque à voir débarquer un animal ou un homme venus de nulle part. Le décor y est vraiment propice.

Malheureusement, la chaleur ne permet pas non plus de rester des heures sur le site et nous

remontons les 100m de dénivelés par une pente assez raide pour re joindre la sérénité de la savane avant de reprendre la nationale 6.

04/05/2018

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