Dernier jour en Inde
Demain nous quittons l’Inde pour le Népal. D’un côté, j’ai hâte de découvrir de nouvelles choses et de l’autre c’est toujours avec un peu de nostalgie que je quitte un pays. En tout cas, nous avons fait beaucoup de chemin depuis un mois. Déjà en nombre de kilomètres parcourus en bus commun : près de 2 000 km entre Bombay et Chennai.
Les bus locaux ont été une découverte avec la conduite sportive des chauffeurs, la compression (plus on met de passagers, plus on est content), la gentillesse des indous et la serviabilité (on se passe l’argent de mains en mains avec le nom de la destination pour obtenir un ticket quand le bus est archi bondé et systématiquement
le billet arrive avec la monnaie. Un petit miracle pour moi française). J’ai aussi redécouvert l’amabilité des indous. Ils sont toujours près à nous aider. Ce n’est pas rare que l’on nous demande où nous allons alors que nous nous sommes arrêtés à la recherche d’une rue, d’un endroit… quitte à téléphoner pour obtenir le renseignement. On a des difficultés à croire que l’on puisse être volé.
Tout comme ma première visite dans le Nord, j’ai de nouveau pu constater que le pays était à la fois l’alpha et l’oméga. On passe des quartiers riches voir très riches avec de superbes villas( parfois perdues dans les villages), des avenues gigantesques, des centres commerciaux immenses à des quartiers pauvres avec des maisons ouvertes sur l’extérieures, des étales ressemblant plus à des buy buy qu’à des magasins, des marchés à ciel ouvert et des rues poussiéreuses parfois même pas goudronnées. Finalement c’est ce qui fait le charme de l’Inde. Au cours de notre périple, je pense que la ville qui illustre le mieux cette différence c’est Bengalore ; à la fois occidentalisé et encré dans la culture indienne.
Pourtant même si les indiens vivent pauvrement, ils semblent plus heureux que nous. Il suffit de voir les enfants jouaient avec un simple bout de bois alors que chez nous, il faut toujours le dernier jouet à la mode. C’est une leçon de vie et une leçon d’humilité. Je pense que certains français devraient venir voir ce qui se passe ici avant de se plaindre de leurs petits privilèges.
Enfin l’Inde s’est aussi sa religion et ses coutumes très ancrées. Ici les femmes sont très importantes mais restent inférieure aux hommes, les castes existent toujours et les mariages sont encore arrangés dans plus de 60 % des cas. Pourtant le pays évolue. Les jeunes y compris les femmes s’occidentalisent, font
des hautes études, travaillent et brillent dans des métiers de pointe comme l’informatique ou l’aviation. C’est un pays en pleine mutation qui malgré ses disparités pourraient peut-être devenir un jour une puissance mondiale.
05/02/2011
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