Retour à la civilisation
Il est temps de quitter le célèbre cirque de Mafate pour attaquer le deuxième cirque de la Réunion, celui de Cilaos. Si le nom est moins connu que celui de Mafate ou de Salazie, tout le monde ou presque connait le piton des Neiges (point culminant de la Réunion à un peu plus de 3000m). Le Piton des Neiges reste d’ailleurs notre objectif et sans doute notre dernier point au vu du manque de temps. En partant, le topo guide nous indique une montée éprouvante et difficile vers le col de Taibit, point culminant perché à 2081 mètres d’altitude. Le panneau en bas nous indique d’ailleurs un peu plus de 2h de montée. Et pourtant, la montée sera beaucoup plus facile que prévue (j’ai trouvé celle vers Aurère beaucoup plus éprouvante). Certes, le chemin monte mais de nombreuses marches plus ou moins hautes facilitent la montée et nous sillonnons dans un paysage de forêts et de végétation, nous protégeant ainsi du soleil du matin et ne nous offrant pas ou si peu de vu. Ce qui finalement n’est pas plus mal puisque la surprise devient totale en haut. Le col du Taïbit va offrir un panorama grandiose avec d’un côté le cirque de Cilaos et au loin le Piton des Neiges, la ville de Cilaos et même St Pierre et de l’autre la végétation et les pitons du cirque de Mafate. Il s’agit sans doute d’un des plus beaux point de vue depuis notre départ, exceptionnel, avec ses nombreuses couleurs, sa végétation et baigné de la lumière du soleil. En arrivant en haut, on resterait bien des heures à contempler le paysage d’autant qu’en voyant Cilaos en bas, on se dit que nous y allons vite y arriver. Pourtant un panneau nous indique encore 4h de marche (ce qui aurait du me mettre la puce à l’oreille).
Le topo guide indique aussi une descente sympathique d’un peu plus de 400m. Un topo guide trompeur
puisqu’en fait nous allons descendre 1100 m en un peu moins de 3h. Le chemin un peu raide au départ va vite faire place à une descente régulière dans la forêt et dans les pierres. Certes, elle n’est pas compliquée mais elle devient vite fastidieuse et je dois dire que je suis vraiment contente d’arriver en bas, d’autant qu’au fur et à mesure, Cilaos s’éloigne. En fait, nous allons la contourner un long moment avant de pouvoir traverser pour atteindre l’autre versant et remonter vers la ville. Bref, il faudra bien ses 4h de marche avant d’apercevoir le clocher de la ville. Une grosse étape qui nous fait arriver en début d’après-midi dans une ville de montagne très sympathique. Elle ressemble déjà plus à nos villes de montagne en métropole avec ses boutiques, ses rues et sa configuration. En arrivant dans la rue principale, je me jette sur un sandwich (descendre creuse) en attendant l’ouverture du supermarché (nouveauté aussi pour nous).
Une attente vaine puisque finalement, nous allons opter pour des bouchons (spécialité réunionnaise), dans une petite boutique de la rue principale (chez tata Rosie). La propriétaire d’un extrême gentillesse nous fera même goûter un samousa sucré (un vrai régal). Rassasié, nous reprenons la route pour monter vers le plateau des chênes, à 20 minutes de Cilaos. Ce lieu de bivouac au milieu des chênes est d’ailleurs sur la route de Caverne Dufour, notre point d’arrivée du lendemain. Je ne peux pas qualifier le lieu de joli mais il reste sympathique même si à notre arrivée, un hamac accroché entre deux arbres nous donnent des doutes quant à la tranquillité du lieu.
14/04/2017
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