La Jordanie, le 3ème pays le plus aride au monde
Plus que sa situation géographique complexe, la Jordanie affiche un problème de taille : son manque d’eau. Le pays a été déclaré le 3ème pays le plus sec du monde. C’est dire l’enjeu du problème. D’ailleurs, en Israël et Palestine, l’eau est déjà au coeur des conflits. Depuis plusieurs années, la Jordanie, Israël et la Palestine puisent allégrement dans les nappes phréatiques et les experts estiment qu’à ce rythme, les nappes seront complètement asséchées dans une 15zaine d’années si ce n’est plus tôt à cause de l’évolution démographique.
De son côté le niveau de la mer morte ne cesse de diminuer. En se promenant le long de ses rives,
on peut voir le rivage d’avant et celui d’aujourd’hui. Par endroit, il ne reste qu’un vaste désert de sel. Le rivage a reculé de plus de 300 m en deux ans. Inquiétant. A ce rythme, la mer morte portera vraiment son nom puisqu’il ne s’agira que d’un vaste désert de sel. Il faut dire que l’eau douce du Jourdain n’arrive aujourd’hui pratiquement plus. En cause, les nombreux barrages en amont pour pomper l’eau destiné aux populations et aux cultures trop gourmandes en eau dans ce pays hyper sec. La mer morte n’est désormais alimentée que des rares pluies hivernales et d’un mince filet provenant du Jourdain.
Pour faire face à ce manque cruel d’eau et essayer de sauver la mer morte, les pays cherchent des solutions. Celle retenue actuellement et dont les travaux vont commencer cette année consiste à creuser un canal de plusieurs centaines de kilomètres reliant la mer rouge d’Aqaba à la mer morte. L’eau sera alors désalinisé par un procédé complexe avant d’être acheminé vers la mer morte et les populations. Des milliers de m3 par an pourraient alors être pompés mais à quel prix. L’écosystème fragile de la mer rouge et celle de la mer morte pourraient être détruit et on ne connait pas les conséquences écologiques d’un tel projet. Pour autant, l’environnement est loin d’être dans les préoccupations des Jordaniens. On le voit d’ailleurs dans un autre domaine, celui des déchets s’accumulant au bord des routes. C’est dommage et préjudiciable je pense pour le tourisme.
25/05/2015
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