Au pays des pandas
Quand on évoque la Chine, on pense tout de suite aux droits de l’homme, à l’économie, aux petites mains et mine de rien aux pandas. Entre l’ours et le raton laveur (les scientifiques n’arrivent pas à le classifier), cet animal emblème de WWF reste menacé de disparition. Amoureuse du panda depuis de nombreuses années, Sophie voulait à tout prix approcher ce géant de la forêt. Pourtant, si la Chine comprend le plus grand nombre de mammifères, il n’est pas présent partout et il faut se rendre au centre du pays pour pouvoir le voir.
Il faut dire que ce grand paresseux ne vit que dans les forêts humides et froides qui couvrent les montagnes du Tibet et le sud-ouest de la Chine, dans les montagnes de Sichuan, du Gansu et du Shaanxi, à près de 2 000m d’altitude. Des espaces régulièrement déboisés et menacés de disparition malgré les appels des écologistes. Ceci explique en parti pourquoi il ne reste que 1700 pandas principalement au Tibet (moins touché par le déboisement) et dans les monts Qinling au Shaanxi, Minshan, Qionglai et Liangshan au Sichuan et dans la partie sud du Gansu.
Car le panda, avouons-le est un animal atypique et difficile. Il ne se nourrit pratiquement que de bambou et attention pas n’importe quel bambou. Un bambou qui ne fleurit qu’une fois tous les 10 ans et qui meurt directement après sa floraison. Aujourd’hui ce bambou n’existe pratiquement plus. Du coup les chiffres son alarmants. Sur une population estimée à 196 en 1969, 20 pandas ont survécu en 1980.
Mais, le problème ne vient pas seulement de la déforestation mais du panda lui-même. Mammifère paresseux, le panda dort pratiquement
20h par jour et ne se déplace qu’à faible allure pour trouver de la nourriture. De plus, la femelle ne copule qu’une fois par an et ne peut porter qu’un seul bébé à la fois. Quand des jumeaux naissent, elle en abandonne un à la naissance. Sans compter que cet animal stressé et pudique a beaucoup de difficulté à se reproduire en captivité et rend donc la réintroduction en milieu naturel difficile. Et puis les japonais n’hésitaient pas jusqu’à peu à les tuer pour leur fourrure délicate.
Si aujourd’hui il existe des centres de protection des pandas notamment en Chine à Bifengxia et Chengdu, le combat pour sauver cet animal n’est pas gagné. Mais, loin de baisser les bras, le panda a été déclaré depuis de nombreuses années déjà trésor national par le gouvernement chinois, choisi comme emblème par WWF en sa qualité d’animal le plus rare et les mentalités évoluent tout doucement chez les jeunes chinois et japonais pour sauver leurs pandas.
Nom scientifique : Ailuropoda melanoleuca
Taille : 1,50m
Poids : 160 kg
Alimentation : feuilles, fruits et pousses de bambous jusqu’à 30 kg par jour et quelques petits rongeurs
Espérance de vie : 20 ans
10/06/2011
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